vendredi 17 février 2017

Quid de la maffia autour des minerais dans la région des Grands lacs ?

 Le Secrétariat de la Conférence Internationale sur la Région des Grands lacs et la société civile minière du Nord-Kivu expriment leur crainte de voir les réseaux maffieux, qui tiraient profit des minerais du sang qui alimentent les guerres dans l'Est de la RDC, revenir avec force. Faisant  suite au décret du 3 février dernier, signé par le nouveau président américain, Donald TRUMP et qui  projette l'annulation de la Section 1502 de la loi américaine Dodd-Frank, réglementant le commerce des minerais en provenance de l'est de la RDC.

La vue aérienne d'une partie de la bourgade d'Itebero en secteur de Bakano territoire de Walikale riche en minerais
 Dans la déclaration de la CIRGL du 14 février 2017 et d'autres observateurs avertis du Nord-Kivu soutiennent que l'est de la RDC n'étant pas encore entièrement stabilisé, l'annulation de la section 1502 de la loi Dodd-Frank peut contribuer à la résurgence des groupes armés et au renforcement de l'exploitation illégale des minerais au profit des réseaux maffieux internationaux. C'est comme l'a déclaré sur les ondes de radio Okapi Monsieur  Prince Kihangi, responsable de l'Ong BEDWA  Nord-Kivu: «  Il y a eu des initiatives au niveau régional mais au-delà de ça, cette loi américaine Dodd-Frank. Si nous faisons référence à ces initiatives, puisqu'au niveau interne nous n'avons pas été à mesure de contrôler le secteur des mines. Ceux-là qui ont initié cette voie d'arriver jusqu'au gouvernement américain, ce sont ceux-là qui tiraient profit du désordre dans le secteur des ressources naturelles en RDC. »

Tout colis de cassitérite provenant de site verte doit impérativement être étiqueté avant sa commercialisation, ceci est le résultat de la loi dit "OBAMA"
Que pensent les Americans?


Cette loi a aidé  la R.d. Congo d'organiser une police des mines professionnelles qui contrôlent cette traçabilité des minerais dans les zones d'exploitations, aussi mettre de l'ordre dans les coopératives minières dans le territoire de Walikale

Devant une coopérative minière à Itebero en territoire de Walikale province du Nord Kivu une zone certifiée verte,  des jeunes y travaillent en lieu et place de se faire enrôlé dans des groupes armés.
« Voilà pourquoi nous avons tenu  d'envoyer ce communiqué  au gouvernement américain pour dire à Mr Trump que nous pensons que cette loi mérite d'être renforcée plutôt que d'être annulée » Indique Prince Kihangi de la BEDWA.

Un jeune qui trie la cassitérite à l'aide d'un aimant
Pour la petite histoire,  cette loi décrétée en juillet 2010 par le gouvernement américain sous l'administration d'Obama, avait imposé un embargo de fait sur les minerais de sang en provenance, spécialement de l'Est de la RDC. Bien que la loi ait affecté l'économie nationale de la RDC, elle a permis, toutefois, la  mise en place du Mécanisme de Certification des minerais et de qualification des zones minières crédibles.

Faute de l'impraticabilité des routes, pour écouler le produit des minerais vers les marchés externes, c'est à l'aide de vélos qui transportent au moins 250 kg de minerai jusqu'à Walikale centre avant d'atteindre Goma pour l'extérieur de la R. d. Congo
Ce qui a permis aux exploitants artisanaux de minerai des sites déclarés vert dans le territoire de Walikale de s'organiser en coopérative afin de bien tracer les minerais avec des  étiquettes depuis les puits jusqu'à l'exportation.  Les mains noires qui tiraient profit des minerais de sang, sont redoutées de  financer les guerres dans l'Est de la RDC. Avec la suppression de cette loi ils sont  libres de revenir avec force. Cette crainte est exprimée par le Secrétariat de la Conférence Internationale sur la Région des Grands lacs et la société civile du secteur minier au Nord-Kivu. Alors,  à qui profiterait la légalisation des minerais de sang ?

 

jeudi 16 février 2017

34 000 personnes présentes au Festival Amani à la 4ème édition


34,000 festivaliers sur les 36.000 attendus ont répondu présents à l'appel du festival Amani du 10 au 12 février dernier, mais l'on  déplore l'incident mortel la veille de l'ouverture du festival.
Picha na Mazungumuzo raconte en photo le déroulement du festival Amani.
C'est sous la satisfaction des organisateurs s'exprime au cours  d’une conférence de presse après une évaluation à Goma.   En termes de réussite, au moins quatre projets culturels ont été financés à l'issue du festival. Notamment des projets artistiques mis en place pour le développement de la jeunesse de Goma. La chargée de communication du festival Amani, croit que ces projets inspireront d'autres jeunes.  Anne-Laure Vanderwielen chargé de communication du festival Amani: « C'était un réel succès, on n'avait jamais eu autant de monde comme au dernier jour, on estime à 34.000 festivaliers, on n'avait jamais atteint ce chiffre-là, comme c'était l'objectif de changer l'image à l'extérieur, que l'image de Goma, de la région, soit un peu vue différemment et je pense que ça été atteint »
 Un artiste sculpteur  venu de Kinshasa  
 Des tambourinaires du Burundi se dirigent vers le podium central du festival pour exhiber la danse
Une exhibition d'échauffement de tambourinaire Burundais avant de joindre le podium central du festival Amani
Des journalistes sont de témoins et acteurs de la promotion d'un autre visage de Goma«  parce qu'il y avait une très grande couverture médiatique, pour les artistes aussi, promouvoir les artistes locaux et c'était aussi un grand succès »
 Un public satisfait de la prestation de l'artiste ici le public réclament un morceaux de Jean-Goubal Kalala
Acclamé par le public Jean Gubal Kalala chante "Bayibinga Bomwana" réclamer par les festivaliers
Très joyeux les festivalier immortalisent de leur manière  cet événement tant attendu avec leur smartphone.
Bien d'innovation au cours de ce 4èm édition des bourses ont été octroyées aux jeunes qui se distinguent dans divers domaines : «  ils ont aussi reçu des bourses, pour développer leurs carrières, ils ont reçu chacun 1,000 dollars pour faire un projet artistique et on a fait aussi une bonne communication de ces projets et de ces jeunes entrepreneurs et entrepreneuses et on espère que ça va inspirer d'autres, à pouvoir se lancer dans ce genre des projets positifs pour la ville » Conclut Anne-Laure chargée de communication du festival Amani.

Après un spectacle show et un point de presse, Jean Goubal Kalala artiste musicien Congolais  et Anne-Laure Vanderwielen, chargée de communication du festival Amani se font la photo souvenir.
Pour la petite histoire, cette fête culturelle pour la paix a connu un drame. La mort à la veille, de l'artiste-percussionniste et volontaire du festival, Djoo Paluku. Le meurtrier, un policier qui a tiré lors d'une dispute avec des Scout volontaires du festival est en plein jugement dans un procès en flagrance en chambre foraine  à la cour militaire garnison de Goma.