mardi 10 août 2021

Un SOS pour le Calvaire qu'endurent certains sinistrés de l'éruption de Nyiragongo

 Le volcan Nyiragongo est entré en éruption le 22 mai 2021 laissant plusieurs impacts négatifs sur la vie socio-économique dans plusieurs ménages à Goma et Nyiragongo. Si les humanitaires sont venus au secours à certains nécessiteux, hélas d'autres croupissent toujours dans une misère indescriptible

Il s'agit des sinistrés qui campent dans la concession de l'école primaire Mboga, situé à environ cinq kilomètres de Goma. Leurs nombre évalué à 500 personnes qui logent dans des conditions misérables au merci des intempéries dans des salles de classe. A l'entrée de cette concession, on sent la misère et la douleur atteint toute personne vouée de compassion.



Depuis leur retour de différents lieux au début du mois de juin où ils étaient déplacés, ils n'ont reçu aucune assistance : « Nous n'avons pas la nourriture, pas d'eau nous souffrons les poux nous attaquent. Avec tout ce lot des problèmes personne n'est passé pour nous soulager. », Regrette une femme d'environ cinquante ans.



 Couchés à même le sol et passant la nuit ventre creux, ces victimes de la calamité naturelle vivent un monde indescriptible: « Je ne sais pas comment m'exprimer. Regarde la façon dont on prépare la nourriture, les haricots, patate douce proviennent de la mendicité. »




Vivre à la débrouille et la mendicité

Ne sachant pas comme trouve quoi mettre sous la dent, les femmes sont obligées de faire la mendicité dans les contrées proches ou éloignées. Certaines vont même à plus de 40 kilomètres afin de trouver la nourriture : « Pour manger nous devons quémander. On avait peur pour,  des femmes qui sont allées mendier en territoire voisin à Rutshuru. C'est depuis deux jours qu'elles sont revenues, avant hier d'autres femmes qui sont allées de l'autre côté ne sachant pas distingué la frontière elles ont traversés la limite entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo  pour se retrouver au Rwanda. Dieu aidant, elles n'ont pas été arrêtées elles sont rentrées. Trouver la nourriture ici c'est difficile » Témoigne Byamungu Byegulu l'un de sinistré : 




« Pour dormir, c’est  sur le pavement le chanceux sont ceux qui trouvent un peu de feuille séché des haricots ils les utilisent comme matelas et dorment dessus en attendant l'autre jour. » Regrette Kahambu Yvonne

Un soulagement éphémère

Au retour de la maman, c'est la fête des enfants et du papa qui, lui reste comme gardien des enfants. Avec cela, le ménage pourra manger pendant deux ou trois jours et après le calvaire recommence.

Selon nos sources,  deux personnes sont déjà mortes de faim et une autre a été tuée pendant qu'ils quémandaient. Pire encore certaines femmes se font violer lorsqu'elles se rendent dans des coins reculés pour mendier. Comme cela ne suffit pas, la prostitution a élu domicile dans ce site et cela pour seulement trouver quelques chose à mettre sous la dent et  se fait aux frais dérisoire.



Ces sinistrés ne veulent qu'une chose : leur assistance par le gouvernement ou alors par les humanitaires ou personnes animé de bonne volontés qui  passent par  ce site hélas  et aucune aide qui suit. Ainsi, ils se posent une question de savoir pourquoi les autres compatriotes bénéficient des aides régulièrement sauf eux : « Nous demandons aux autorités de nous aider, nous souffrons beaucoup. Personne n'est passé même pour nous apporter de l'assistance comme ils les font pour d'autres. Pitié, pitié... Nous sommes également des êtres humains comme les autres », suppliant une femme qui allaitait un bébé.

La Rédaction