mardi 2 avril 2019

République démocratique du Congo : Yumbi : comment se remettre de la violence ?


Trois mois après les violents affrontements communautaires à Yumbi, qui ont fait des centaines de morts et des milliers de déplacés, les habitants de ce petit territoire au nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), ont du mal à se remettre de leur traumatisme.
Des milliers de familles sont toujours sans toit et peinent à se nourrir au quotidien. Maisons et moyens de subsistance ont été détruits dans la violence.
La plupart ont trouvé refuge chez des voisins ou des parents. Mais les conditions de vie sont précaires. « Je passe toutes mes nuits à même le sol, sur une natte », témoigne Moseka. Sa maison a été incendiée alors qu’elle s’y trouvait avec ses petits-enfants, dont trois sont décédés. Elle-même a été grièvement brûlée. Cette femme quinquagénaire habite désormais chez son fils. Si les victimes se montrent solidaires entre elles au point de partager leurs repas, les moyens de se procurer de la nourriture font désormais défaut. Ces personnes, qui vivent principalement de la pêche sur le fleuve Congo, ont perdu leurs pirogues et leur matériel de pêche. Les agriculteurs quant à eux ont raté le début de la saison agricole qui a démarré en février dernier. « Les ménages ont perdu presque toutes leurs sources de survie », indique Calvin Mastaki, agronome du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
La méfiance est toujours perceptible entre les communautés. Les agriculteurs et les pêcheurs, qui échangeaient leurs produits, ne se côtoient plus. Ainsi, l’accès à la nourriture devient difficile pour tous. Du 13 au 18 mars dernier, en collaboration avec la Croix-Rouge de la RDC, le CICR a distribué des vivres à plus de 15 000 personnes en déployant des efforts logistiques importants dans cette région accessible essentiellement par le fleuve Congo.


Le CICR demande aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour que les tensions entre communautés baissent de manière significative, d’assurer la protection de la population et de faciliter l’accès des organisations humanitaires à la région.

Les violences intercommunautaires, qui ont eu lieu entre le 16 et le 18 décembre dernier à Yumbi, dans la province de Maï-Ndombe, ont causé d'énormes dégâts dans la région. L'ONU parle de plus 500 personnes tuées et 16 000 déplacés. Des centaines de maisons, des écoles et des centres de santé ont été détruits ou incendiés.

Le passeport appauvrit ses requérants en République Démocratique du Congo


Au départ, un passeport ordinaire ; quelque temps plus tard,  semi biométrique ;  brusquement, on embrasse le biométrique. Des mesures qui saignent les poches de petits citoyens de  la République Démocratique du Congo. C’est un passeport  non seulement le plus cher au monde,  mais aussi pour l’acquérir,  il faut des gymnastiques physique et intellectuelle. Certaines personnes en profitent pour en faire du business. Malgré le cri des requérants, rien ne change. Le passeport congolais est le plus cher au monde.
Dans moins d’une décennie, la République Démocratique du Congo vient d’avoir trois types de passeports.  Lorsqu’on migre d’une pièce d’identité délivrée par l’état congolais à l’autre, le gouvernement ne tient pas compte de la validité de ce document que les congolais acquièrent avec beaucoup de peines sur le plan administratif et financier, y compris la tracasserie et le rançonnement : « C’est incompréhensible quand nos autorités pensent que nous ramassons de l’argent  ce passeport que j’ai acheté à plus de 300 dollars il y a quelques mois, voilà brusquement le gouvernement vient de l’abroger sans aucune mesure sur la validité de l’ancien.», regrette Mashimango Roger.   
Quand des personnalités de cette gabarie sont touché par cette injustice au sujet du passeport quid des petits citoyens?
Certains  de ces passeports sont en cours de validité mais les autorités ne reconnaissent que le nouveau : « voilà l’irresponsabilité de nos dirigeants. Normalement,  ils devraient laisser les deux passeports fonctionner et que le temps chasse les plus anciens, une fois expirés. Hélas, cela n’est pas le cas. Regarde la date d’expiration de mon passeport semi biométrique, c’est jusqu’en 2020. Comment allons-nous voyagé ?»,  S’interroge Jean-Baptiste Kyalumba.
De la tracasserie pour les business
Comme si cela ne suffisait pas, il y a tout un système mafieux qui se camouffle derrière certains documents où le recaquèrent débourse de sommes qui font que le prix soit plus excessif et non accessible à toute personne : « Notre passeport est le plus cher pourquoi ? Pourquoi nous faire souffrir ? Ailleurs, ce n’est pas le cas chez nos voisins. Exemple au Rwanda, le passeport revient à 50 dollars américain. Chez nous, c’est au-delà de 300 dollars ! », S’exclame Jonas Ngabo un habitant de Goma.   Tenez, pour avoir le passeport, les congolais requérants vivant à Goma doivent choisir : soit effectuer un voyage à Kinshasa, soit  à Bukavu, en dehors de frais d’octroi de cette pièce d’identité. En dépit de cela, on note aussi un calvaire d’une tracasserie de commissionnaires, mais aussi des administratifs. Partout, il faut débourser de l’argent sans aucune quittance.  Nous pouvons déduire  que le passeport congolais est le plus cher au monde : «  avec un simple calcul : un billet d’avion de Goma –Kinshasa-Goma à ces  jours revient à 600 dollars, y ajouter le frais de séjour,… Bref, le total peut nager dans le 1 000 dollars », précise Kanane Adrien, «  pour des intérêts personnels, nos autorités décident d’abolir un passeport encore valide, sans tenir compte non seulement  de son prix, mais aussi  du coup de vie des congolais. Or acquérir un passeport est un droit pour tous », poursuit-il.
C’est l’encontre de toute entente que la population congolaise digère mal  l’annulation du passeport semi biométrique. Aucune mesure d’accompagnement sur la validité de ce dernier n’a été prise. L’on comprend que les autorités congolaises se moquent de sa population, puisque depuis 2009 le passeport congolais constitue un petit business malgré le cri d’alarme. A ce sujet, rien ne change et la population continue à consommer une coupe amère, à défaut de mieux.  http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=3&newsid=160713&Actualiteit=selected