Matériels didactiques de sensibilisation en mains, en visibilité de la Croix-Rouge, des dizaines de volontaires, chaque jour, sillonnent le site de déplacés Don Bosco Ngangi. Entre les ruelles étroites qui séparent les cabanes en bâches plastics, ils organisent ça et là des séances de sensibilisation sur la lutte contre la maladie de MPOX, en faveur des déplacés de guerres, enthousiasmés, par cet appui salvateur.
"Quand
il y a montée de la fièvre chez l'un d'entre vous avec apparution des
substances comme de la gale sur différentes parties du corps, amener
directement la personne à l'hôpital pour une prise en charge", explique
d'une manière pédagogique, Mme Valérie Simpenzwe, chef d'équipe Croix-Rouge,
surveillance, investigation, réponse au choléra dans ce site face à
cinquantaine des déplacés dont des femmes en grande majorité.
Des enfants les
plus victimes
Alors qu'il est
entrain de faire des ravages dans certains coins du pays, le MPOX, dite la variole de
singe était il y a sous peu inconnue de la population au Nord-Kivu et
surtout des déplacés de guerres. "Le matin quand nous nous sommes
réveillés, j'avais constaté des sortes de gales sur le corps de mon enfant. Au
moment où je me posais des questions, des volontaires de la Croix-Rouge, qui
sensibilisent dans le site, sont venus et m'ont informé qu'il s'agit bien d'un
cas de mpox et que je devais sans tarder amené l'enfant à l'hôpital pour des
soins", reconnaît Salama Maombi, la quarantaine presque et mère de
sept enfants dont les soins reçus ont permis à l'enfant de recouvrer sa santé.
Les cas se sont
multipliés depuis des mois, faisant plus de victimes parmi les enfants. A
l'instar de celui de Mme Salama, Rachel et Tumsifu, tous deux âgé de moins de
six ans, fille et garçon de Mme Aline Nzambe, venue de Saké (territoire de
Masisi), veuve de son état en ont aussi été victimes. Assise dans sa case en
bâches de fortune d'environ trois mètres sur deux, tenant ses deux enfants en
mains, Aline Nzambe raconte " quand j'ai constaté que mes enfants,
portaient des gales sur leur corps, les volontaires de la Croix-Rouge, qui nous
sensibilisent chaque jour dans notre camp, m'avaient conseiller de les amener à
l'hôpital. Ils y sont arrivés, soignés gratuitement et aujourd'hui ils sont
geuris".
Moyens
insuffisants
Débordés et avec peu de moyens mobilisés pour cette sensibilisation, la Croix-Rouge du Congo, à ce jour la seule organisation humanitaire qui sensibilisent dans ce site, semble débordée à tel point que la ferme détermination et l'expérience de ses volontaires, ne suffisent plus afin d'accompagner plus d'un millier de ménages habitants ce site parmi les plus anciens au confin du territoire de Nyiragongo et de la ville de Goma, la capitale provinciale.
"Certes nous poursuivons sans relâche avec la sensibilisation, mais le manque des matériels de sensibilisation et des kits d'hygiène font grandement défaut, notamment les avons,...", admet Mme Valérie, la sensibilisatrice en chef des volontaires. " Nous saluons à juste valeur le travail abattu par ses volontaires de la Croix-Rouge. Sans eux, certainement, la situation serait incontrôlable. Pour plus d'efficacité, il serait important que la Croix-Rouge disponibilité aus,si des kits d'hygiène aux ménages et que d'autres humanitaires s'y impliquent", ajouté Bizimana, venu de Gisigari et chef du bloc 5 dans ce site parmi le plus frappé par le Mpox. Avec l'arrivée des vaccins en Rd Congo, peut être, l'espoir sera de nouveau lu sur le visage de cette population déjà meurtrie par la guerre.
Patient Ndoole
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