vendredi 29 août 2014

Bien repérer leurs besoins pour stabiliser des déplacés et des retournés à Buleusa et Kanyatsi Thama



Depuis plusieurs années, les habitants des groupements Ikobo et Kanyatsi traversent une situation d'instabilité liée à de nombreuses guerres et conflits armés. Ils ont quitté leurs villages ; ils deviennent vulnérables et incapables  de  palier certains besoins vitaux. Grâce à l'assistance du Comité international de Croix-Rouge (CICR), ces derniers recouvrent petit à petit le sourire suite à une assistance en vivres et  biens essentiels de ménage. Malgré la présence des groupes armés, 3 985 ménages ont reçus des semences,   et  ration  alimentaire tandis que 1722 autres ménages ont reçu des biens de ménage à travers une foire et une ration alimentaire.
 
Quelque soit les obstacles le CICR cherchent à soulager la souffrance des villages vulnérable.
Suite  aux  alertes de la société civile et certains notables sur la souffrance de la population déplacée et des retournés après les guerres en récurrence dans le sud Lubero situé à plus de 200 km au Nord Ouest de Goma, 28 535 personnes ont bénéficié d’une assistance pouvant permettre la relance de la vie socio-économique par les semences et les biens essentiels de ménages. 
 
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR),  qui a comme mission d’apporter protection et assistance aux personnes affectées par les conflits armés, vient de briser le silence en  assurant un soutien à ces personnes vulnérables longtemps oubliées dans une zone où l'autorité de l’État est presque inexistante et où plusieurs familles vivent encore sous contrôle  des groupes armés dans  de nombreux villages du  sud-ouest du territoire de Lubero.
 
Une vue de la localité de Buleusa


Pour identifier les besoins des familles vulnérables à assister, le CICR procède à une enquête de porte à porte dans les villages concernés. C'est après cette procédure que le CICR intervient en y apportant  une assistance en fonction des besoins. Du 19 au 21 août dernier à travers la foire organisée à Kanyatsi Thama,  chaque famille a reçu un jeton équivalent de 100 $ pour acheter des articles de son choix comme des  ustensiles de cuisine, des matelas, des habits, des matériaux de construction (tôles), etc.
 A Kanyatsi Thama après la foire, les mêmes bénéficiaires ont reçu 30 kg de farine de maïs, 10 kg de haricots, 5 litres d’huile végétale et 500g de sel de cuisine. Tenez, en date du 21 au 26, pendant la même semaine, les équipes du CICR, en coopération avec les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, ont distribué de vivres et semences à Buleusa groupement Ikobo. « Dans le cadre du rétablissement de la sécurité alimentaire, 3 985 familles de déplacés et de retournés de Bukande, Leso, Bese, Oninga et Buleusa ont reçu chacune  10 kg de semences de haricots,  30 kg de farine de maïs,  5 litres d'huile végétale,  500g de sel de cuisine » a indiqué Musubao  Kivasuvwamo Muhindo, chargé de communication du CICR à Beni. « Pour les familles qui reçoivent les biens essentiels de ménage, c’est un soutien pour reprendre une vie normale. La distribution de semences quant à elle a eu lieu en complément de la foire de biens de ménages organisée aussi à Buleusa en mars 2014. »
Les coupons pour achat à la foire
La saison agricole en cours est protégée
« Pour s’assurer que les familles sèment pendant  la saison agricole en cours dans cette région sinistrée,  15 kg de haricots à manger ont été ajoutés à chaque famille afin de protéger les semences de haricots distribuées » a renchéri le chargé de communication du CICR à Beni.
 
Vous retiendrez en passant qu’il ne suffit pas seulement d’assister ces derniers par des rations alimentaires, car dit-on que : « si tu me donnes un poisson je mangerai un jour, mais si tu m’apprends à pécher je n’aurai plus faim ». Voilà la motivation de la distribution de la semence en même temps que la nourriture de protection dans le but  de sécuriser la saison culturale en cours mais aussi de faciliter la réinsertion des déplacés et assister des familles d’accueil qui ont reçu les déplacés et les retournés.


Insécurité, des  départs et retours spontanés
Selon les statistiques de  OCHA, il est signalé que : « l’insécurité observée à travers le Nord Kivu a provoqué des déplacements massifs dans la province. Le Nord Kivu compte 913 614 déplacés internes dont 67% vivent dans les familles d’accueil et 33% dans le site de déplacés. La plupart de ces déplacés vivent dans des zones où les groupes armés demeurent  actifs malgré la défaite du M23 et les opérations contre l’ADF en cours »,  mais le cas du Sud- Lubero  revêt d’un caractère  particulier : « parmi les déplacé et les retournés dans cette région, certains  vivent sous une administration des groupe s armé s où tout peut arriver », regrette  un notable de la place.









  
En dépit de la présence des groupes armés, le CICR ne cesse de ménager ses efforts pour essayer de soulager des personnes en détresse, il a tout de même distribué la ration alimentaire et les biens essentiels de ménage pendant six jours aux déplacés des groupements d’Ikobo et Thama qui sont en cheval entre les territoires de Walikale et Lubero.

 Cette population bénéficiaire n’a pas manqué de manifester la joie : « Nous sommes très ravis de recevoir cette ration ; nous demandons que d’autres organisations songent  à nous  car nous avons besoin de leur assistance ».

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