Pendant
que la commission électorale Nationale Indépendante (CENI) s'attelle aux
préparations des élections en 2016, pendant ce temps on observe une absence
criante au carrément une faible participation des femmes dans les institutions
et organe de prise de décision sur toutes ses formes pourtant c'est elles
constituent la majorité absolue de la démographie de la République Démocratique
du Congo avec 25% de la population. Pour contourner cette tendance qui semble
exclure les femmes dans la prise de décision, ces dernières viennent de se
réunir avec un poignet d'hommes du Nord Kivu du Sud Kivu, de Manieme et de la
province Orientale, pendant trois jours elles ont lancé des actions visant à
peaufiner des actions pour appuyer les femmes à briguer leurs candidatures à
tout le poste. Au cours de ces assises, elles ont formé des stratégies pouvant
aider les candidates femmes pour réussir à briser cette tendance qui rend la
femme absente.
La
présence de la femme est presque nulle comme le témoigne cette statistique :
malgré les avancées dans le Code du travail datent de 2002 avec l'élimination
de l'opposition expresse de l'époux sur le contrat du travail de la femme
mariée. Néanmoins, les femmes actives ne sont que 2,8 % dans les activités
salariées contre 12% pour les hommes. Elles
ne représentent que 2% dans les mines,
3% dans l'industrie, 3% dans les services et 8 % dans l'entreprenariat (données
relatives au Nord Kivu). Elles sont principalement concentrées dans
l'agriculture (70 % dans l'agriculture traditionnelle) et
dans le secteur informel (60 %),
notamment le commerce. Ces deux derniers secteurs constituent le cœur de
l'économie réelle, qui fait vivre la majorité de la population congolaise et
les femmes en constituent les principales actrices.
Sur le plan de la représentation
politique
Sur
les onze candidats à la présidence en 2011, aucune candidature féminine n’a été
enregistrée. Cela dénote une certaine régression par rapport aux élections de
2006, durant lesquelles quatre femmes s’étaient portées candidates (12,12%)
contre 29 hommes. Selon les résultats provisoires publiés par la Commission
Electorale Indépendante (CEI, maintenant la Commission Electorale Nationale
Indépendante), sur les 483 députés élus, 47 seraient des femmes, soit environ
9%; 6 femmes sénatrices sur 108 hommes sénateurs et parmi les 37 membres du
gouvernement on compte seulement 6femmes, ces chiffres ont été révélés par la
presse kinoise lors d’une interview avec la ministre du genre famille et
enfant,
Au Sud-Kivu, sur les 32 sièges attribués à la
Province, la CEI a enregistré 881 candidats dont 76 femmes (8,6%) et 805 hommes
(91,4%). Selon les résultats finaux publiés par la Cour Suprême de Justice, sur
les 32 sièges, seulement deux ont été remportés par des femmes (6,25%).
En la province du
Nord-Kivu,
Dans
le nord Kivu une seule femme siège a l’assemblée provinciale, malgré l’article
14 de la Constitution, la participation de la femme dans la vie publique et
sa représentation aux hauts niveaux décisionnels restent très faible. Une
seule femme (Mouvement Populaire de la Révolution) est présidente d’un parti
politique sur plus de 400 partis politiques existants. Malgré l’adoption de la
Loi sur la parité, les 30% de la représentativité de femmes ne sont pas
respectés. La présence féminine aux niveaux décisionnels de l’administration
reste faible.
De
plus, la représentativité de la femme reste minime
- Gouvernement : 3 ministres et 3
vice-ministres sur 39 ministres
- Assemblée
Nationale : 52 femmes sur
500 députes
- Gouverneurs :
aucune femme
Les
ont jouer un rôle dans le processus de construction de la paix à travers la
résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les femmes, la
paix et la sécurité exige que tous les Etats, ainsi que les milices armées
s’assurent que les femmes sont protégées et participent pleinement
aux négociations de paix et de reconstruction post-conflit.
Malheureusement,
les femmes congolaises n’ont que très peu participé aux négociations de paix.
Seules deux femmes du coté du gouvernement et deux femmes du coté du M23 en tant qu’observateurs ont pris part aux négociations de Kampala
(Kampala III) sur des délégations de plus de 50 personnes.
Il
convient de relever qu’aucune femme n’a participé aux négociations Kampala I et
Kampala II. Enfin, aucune femme n’a été impliquée non plus dans les
négociations qui se sont récemment déroulées à Addis-Abeba en février 2013. L’absence
des femmes au niveau politique et dans le cadre des négociations de paix induit
une non prise en compte des problématiques qui leur sont propres, contribuant
ainsi à dénier aux femmes la jouissance de leurs droits fondamentaux.
C’est
pourquoi les femmes de la société civile réunit à Goma viennent de lancer une
action pour booster la participation et de postuler à tout le niveau jusqu’à la
date prévu pour les élections en 2016.
Alain
Wandimoyi.
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