Depuis
plus 15 ans, les habitants d'Opienge étaient déplacés à cause de la guerre, à
leur retour, ils sont dépourvus de tout. Assistés en vivre, et semences ils
sont sensibilisés à se prendre en charge et reconstruire leurs villages pour
obtenir un gain.
Opienge-Balobe,
en territoire de Bafwasende district de Tshopo, province Orientale est situé à 472 km au Nord Ouest de
Kisangani, dégarni de sa population depuis plus de 15ans à cause de la guerre.
Voilà
a peine 3 ans, que 12 850 ménages ont commencé à regagner dans leurs villages.
Ces
retournés n’ont accès à rien pour leur
survie, ils dorment dans des cases de fortune: «Nous avons trouvé nos maisons brûlées, nos champs envahis par la
forêt. Nous sommes abandonnés à
nous-mêmes.pas de routes, personne ne s’approche de nous", regrette un
notable à Opienge
Mais
l’attention est ailleurs:" Pourquoi les
humanitaires ne s'occupent que des déplacés, mais pas de retournés? " S'interroge
Norbert Salimini, enseignant.
La
situation est pareille à Balobe,
groupement situé à 60 km
d'Opienge: " 625 familles sont aussi
rentrées, Ils arrivent main vides, ils n'ont ni champs ni maisons ",
regrette Fikiri Paul chef de village Basongala Mangobo.
Ces
filets nous servira pour la pêche pour notre alimentation, mais aussi
pour vendre à ceux qui ont de l'argent. dit cette habitant.
Assistance
et auto-prise en charge
Malgré
la route impraticable, le CICR brise les obstacles à travers son projet argent contre
travail qui vise à réinjecter un flux de monnaie dans cette communauté enclavée
et oubliée, après l’avoir sensibilisée pour construire des maisons, une somme
de70$ est donnée à chacun qui a achevé la construction.
Plus de 150 familles de retournes sur cet axe ont reçu des
outils ainsi que le matériel de pêche et semences maraichères pour
s’alimenter.
Depuis
fin décembre 2012, une centaine de maisons ont été reconstruites.
Dans
la région d’Ango, en district du Bas Uelé et d’Opienge, 20 associations
agricoles sont constituées et suivies par un technicien agricole du CICR pour
la multiplication de semences de riz dont chaque association gère 1ha.
Avant que le CICR ne passe dans ce village les retourné vivaient dans cases de fortunes
Une motivation humanitaire
Ironie
du sort, malgré cet afflux de retournés, il n’y a personne qui les assiste. La
plupart des humanitaires ont tourné leur regard vers les déplacés, mais CICR,
sous délégation de Kisangani, a brisé cette absence humanitaire : " la vie est précaire à Opienge-Balobe,
plusieurs familles n'ont pas de maisons. Ils n'ont pas de quoi se nourrir, ils
ne vivent que des fruits sauvages. Ceci nous a motivé à les assister, surtout
que personne ne va vers eux, voilà
notre mission", souligne Caroline, chef de la sous délégation du CICR Kisangani. " En novembre dernier, nous avons
distribué des intrants agricoles et des kits agricoles mais aussi le projet
argent contre travail. C’est juste un coup de pousse" poursuit-elle.
Les hommes aident les femmes à la préparation de l'argile pour couvrir le mur des leurs maisons.
Tous
les habitants sont satisfaits: «merci au
CICR, avec la machette qu'il m’a donnée j'ai défriché mon champ, il m’a aussi
donné la semence des amarantes et des aubergines, aujourd'hui j'ai fini à
construire ma maison. On m’a en suite payé 70$ avec lesquels j'ai acheté un
matelas, des assiettes, une pièce de pagne pour ma femme, et ce pantalon que je porte",
confirme Norbert.
Des
pêcheurs s’en réjouissent : «avec les filets, je pêche dans la
rivière Tshopo et je vends mes poissons aux militaires qui ont
l’argent ».
Les
besoins sont énormes les habitants lacent un cri:" seul le CICR ne peut soulager nos problèmes, que tous les
humanitaires emboitent le CICR, nous n’avons rien, les maladies nous attaquent",
s’indigne Alphonse Ayali Abede, chef de poste d'encadrement administratif
d'Opienge
Opienge
est un village qui manque tout, même la monnaie:"N'eut été la présence de militaires FARDC en position, l'argent
ne pouvait même pas circuler ; avant tout s’achetait par troc. Que l’Etat
nous ouvre au moins cette route de PK 238 jusqu'à Bolobe",
recommandation d’un notable.