mercredi 14 avril 2010

Un enfer sur terre à Goma« Sodome » et « Gomorrhe »


Chaque jour les Mayibobo changent de tactique pour conquérir un peu plus de liberté qu’avant. Leur village perdu à l’intérieur d’une concession envahie par la brousse, compte une trentaine d’individus, jeunes gens et jeunes filles qui partagent certains aspects de leur vie avec des visiteurs courageux : le sexe, la drogue. « C’est inacceptable, toi ici !», s’exclame une femme qui m’aperçoit de l’autre coté de la route à l’entrée du fameux village des Mayibobo. « Cet endroit est réservé aux serpents et des démons. » poursuit-elle rageusement. « Ces chiens avaient tenté de voiler ma fille en plein jour. Je désolé que tu collabores avec ces crapules… ne m’approche pas ». L’entrée « Sodome et Gomorrhe », deux petits quartiers réservés aux grands et au petit en pleine brousse dans la concession des antennes de la Régie des Voies Aériennes de Katindo, est un exercice de fouineur. Il faut d’abord prendre le risque de braver une bretelle obstruée par des excréments humains sur une longueur six mètres avant de s’engager sur un petit sentier dans la brousse qui s’ouvre le village des May Bobo. Ils sont une trentaine de garçons et de filles. Leur âge varie entre 10 et 16 ans. La concession des antennes la RVA Goma située précisément à Katindo Gauche sur la route qui mène vers le nouveau gouvernorat, est une brousse qui servait jadis de repaire pour chiens sans maître où les enfants pouvaient jouer aux jeux de cache-cache la journée. Aujourd’hui, oser le faire expose n’importe quelle personne, jeune ou vieux, au viol et aux mauvais traitements par les Mayibobo qui en ont fait un lieu où se pratiquent toutes sortes d’actes d’incivisme licencieux. Après avoir arpenté ce sentier parsemé de toute sorte de saletés et de condoms usés et non usés, les habitants des Gomorrhe, les aînés, vous toise avec une indifférence qui respire une rare agressivité. A cinq mètre de là, les habitants de Sodome, les petits, en pleines activités. Les uns réparent leur maison en sachets, d’autres occupés à trier les haricots. Pour d’autres encore, c’est le moment de se réveiller. Toutes les filles sont absentes.

Désormais ils ont été délogé par la police devenu inactif ils viennent de squatter les bord du lac où ils opèrent ces dernier ont tenter d'opérer mais appréhender par la brigade antigang constitué de anciens Mayibobo converti que la mairie utilise question d'esquiver le tracasserie des ong qui interfère à la décision du maire pour traquer ces illégal.
Difficile de repérer ce petit monde de 9 cahutes perdues dans une brousse si ce n’est par un hélico, me dit un boutiquier d’en face, apparemment bien au courant de la présence de ces mauvais voisins rendus inoffensifs à cause de la présence des policiers des policiers et des militaires commis à la garde des habitations des hauts officiers.
Comment engager une conversation avec cette gente qui respire l’agressivité à distance ? Pendant cinq minutes, nous nous regardions sans échanger mot jusqu’à ce que l’un des enfants a demandé à son collègue, où se trouve le sac. L’autre de répondre : « peut être ce sont les gens de Sodome l’ont pris ». C’est alors que j’ai profité de la brèche pour demander à l’un d’entre eux de me photographier avec ses collègues. Le temps de lui expliquer le mode d’opératoire de l’appareil me permet de nous familiariser davantage. Rassuré, nous pouvons engager la conversation.
Pour vivre, les Maibobo de Sodome et Gomorrhe vivent des larcins et du ramassage des braises et de la mendicité. Ils gagnent un peu d’argent qu’ils reçoivent des visiteurs qui fréquentent leur village pour fumer du chanvre, boire de l’alcool et coucher avec leurs « femmes ». Ils vivent en communauté de bien et de sexualité. Les femmes sont les plus entreprenantes que les hommes. Mais c’est toujours la loi du plus fort qui l’impose dans leur communauté, affirme l’un d’entre eux.

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