mercredi 9 septembre 2020

Que des centres pénitenciers mouroirs en République Démocratique du Congo ?

 La quasi-totalité des prisons de la République Démocratique du Congo, sont surpeuplés, sous-alimenté et manque de médicament. Pendant que le gouvernement envoie  l'argent pour couvrir ces besons –là, on observe de série de décès dans les établissements pénitentiaires. La société civile et les organisations de droit de l'homme lance un cri d'alarme et demandent des explications.

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Une vue aérienne de la prison centrale de Goma (MUNZENZE)

Plusieurs établissements pénitentiaires en RDC sont vielles et surpeuplés, cas de la prison centrale de Goma construit depuis l'époque coloniale avec une capacité d'accueil de 150 pensionnaires. à ce jour ce nombre est multiplié fois quinze ! En dépit de la promiscuité, ses occupants vivent dans de conditions extrêmement difficiles.

                           L'effectif de détenus de la prison centrale de Goma en 2015 photo d'archive
Dans la prison de 
Goma, malgré la présence d'un personnel médical professionnel et qualifié dans l'infirmerie des médicaments manque : « nous voudrons bien savoir où vont les fonds publics destinés à la prise en charge des prisonniers dans les établissements pénitentiaires ? », S'interroge Gorge KAPIMBA de l'ONG ACAJ (Association Congolaise pour l'Accès à la Justice) « D’autant plus que l'on ne cesse d'assister à des cas de pénurie d'aliments, de médicaments et une situation sanitaire déplorable dans la plupart des prisons congolaises qui cause des morts » son alerte était lancée sur la carence de nourriture dans la Prison centrale de Makala à Kinshasa il y a quelques jours. En rappel il y a quelques semaines à Goma, une alerte avait été également lancée à la prison centrale de Munzenze pour une rupture de stocks de la nourriture et des médicaments depuis plusieurs mois. Malgré cette alerte, cette maison carcérale n'est pas sortie de l'auberge. Cette situation a perduré, retenons que ce triste constat est observé dans la quasi-totalité des prisons à travers le pays.

Décès en série dans les prisons !



On rappelle que les mois derniers, deux détenus sont décédés dans la Prison centrale de Kakwangura à Butembo, Nord-Kivu à la suite d'une insuffisance alimentaireL'ONGDH « Fondation Prime Métale », avait publié le chiffre de 150 malnutris  sur un effectif de plus de 600 prisonniers. Le Même constat est observé dans autres prisons partout en République Démocratique du Congo. Ce que dénoncent les organisations de droit de l'homme. Le vice-ministre de la justice veut voir clair, concernant la carence de nourriture à la Prison centrale de Makala, Bernard Takahiche dit être au courant de tout ce qui se passe dans ce centre pénitentiaire et promet de trouver une solution le plus rapidement possible. Il dit ne pas comprendre que malgré les moyens conséquents mis à la disposition de cette prison, des cas de pénurie d'aliments soient toujours signalés. « On ne peut pas comprendre que nous dotons des fonds pour la prise en charge des prisonniers et qu'on nous surprenne au bout de quelques jours qu'il n'y a plus rien à la prison. Ce sont des choses que nous ne pouvons pas tolérer», a martelé Bernard Takahiche l'intérimaire du vice-ministre en charge de la Justice et Garde des Sceaux.

 


 

La prison un chemin de la croix en RDC

Alors que le budget national, le gouvernement défalque de l'argent pour la prise en charge de personnes incarcérées, l'ironie du sort les détenues continuent de vivre dans de condition épouvantable alors qu'ils ont des droits. De toute façon, en RDC les détenus vivent dans des conditions précaires des salles de détention exiguës, l'obscurité, pas d'installations hygiéniques, absence des soins de santé, la famine et surpopulation alors qu'il y a des droits reconnus aux prisonniers en RDC. Des observateurs pensent que les inspecteurs du ministère de la justice devraient être jetés dans des milieux carcéraux pour comprendre ce qui se passe réellement dans la gestion de l'argent mis à leur disposition. On ne devait pas se limiter seulement à l'alimentation des prisonniers, mais plutôt s'étendre sur d'autres aspects ayant trait à l'organisation carcérale dans sa globalité. En outre, il faudrait plutôt désengorger toutes les prisons de la R.D. C et d'en construire d'autres répondant à la démographie de chaque ville de la République Démocratique du Congo.

Alain WANDIMOYI