La Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies est l’occasion de mieux faire connaître l’évolution des opérations menées sur le terrain et de rendre hommage à ceux qui, au cours de l’année écoulée, ont perdu la vie en servant sous le drapeau bleu.
Les Casques bleus sont de plus en plus appelés à mener des opérations multidimensionnelles visant à aider des pays à passer d’une situation de conflit à un état de paix, tout en s’attachant à protéger les civils, notamment les plus vulnérables d’entre eux : les femmes et les enfants.
Face à l’apparition de nouvelles menaces et de nouveaux défis, les opérations de maintien de la paix évoluent pour mieux s’acquitter de leur mandat et apporter une paix durable aux pays déchirés par la guerre.
Un exemple de cette évolution nous est donné par l’opération menée en République démocratique du Congo, où le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement d’une « brigade d’intervention » et de systèmes aériens sans pilote et sans arme pour améliorer notre capacité d’opération sur ce vaste territoire.
Au Mali, les Casques bleus interviendront dans des conditions difficiles, caractérisées par la présence de groupe armés qui menacent la sécurité nationale et régionale. La mission concourra à stabiliser le pays, à promouvoir la réconciliation nationale et à protéger les civils.
Les opérations de maintien de la paix aident également à réformer les institutions nationales garantes de l’état de droit. En participant au renforcement des forces de police, des tribunaux et de l’administration pénitentiaire, elles contribuent à faire naître la confiance dans les autorités locales. Un système d’état de droit juste et transparent contribue, en retour, à la pérennité du développement et à la stabilité, longtemps après le départ de nos troupes.
Tout en saluant ces avancées, nous sommes conscients que les opérations de maintien de la paix ne peuvent être sans risques. Des Casques bleus ont récemment été pris en embuscade et tués en République démocratique du Congo, au Soudan et au Soudan du Sud par des attaquants non identifiés, tandis que d’autres, déployés au Moyen-Orient, ont été pris en otages.
Cent onze Casques bleus ont péri l’an passé et plus de 3 100 ont perdu la vie au cours des 65 années d’opérations de maintien de la paix de l’ONU. Nous saluons leur courage et pleurons leur disparition.
En cette Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, rendons un hommage solennel à ceux qui sont tombés en service et témoignons notre solidarité aux quelque 111 000 soldats et policiers, originaires de 116 pays, qui sont sur le terrain, et continuons de faire évoluer nos opérations pour mieux protéger et mieux aider les civils qui en ont besoin.
Message publié à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies 29 mai 2013